Voilà mes petits, qui vont revendiquer dans une manifestation. Bien sur, la photo est vieille, ils ont grandi, ils n'ont plus leur lunettes, mais ils gueulent toujours aussi fort, bougent toujours autant, et surtout, surtout, je les aime de plus en plus...petits, moyens et grands...ah mes enfants, que vous êtes beaux ! Je sais, je sais, l'amour est aveugle ! Mais je sais que tous mes enfants sont les plus beaux.

C’est la dèche hein ? Les problèmes s’accumulent, le G20 ne résoudra rien pour moi. Ben oui, j’ai beau regardé les info, lire les journaux, personne ne parle de moi, à Londres, personne n’a évoqué mon cas ou celui des millions de gens qui sont dans les soucis. Les repas s’enchaînent, les courbettes se multiplient, les puissants s’en foutent plein les poches….et nous, modestes personnes, courront faire nos courses à moindre coût, galérons pour boucler les fins de mois….mais attention, puissants, le 1^er mai arrive !

J’ai pris la décision d’embarquer mes gosses le matin de bonne heure, de monter dans ma petite voiture, de faire 600 km, et d’aller manifester à Paris. On va donc partir en famille, genre on part en vacances les gosses, tout est prêt. Montez dans la voiture……fils, arrête d’emmerder ta sœur, et cale toi, essaye de dormir on a de la route à faire….Les enfants vont s’endormir, on va rouler, rouler, puis on va s’arrêter, déjeuner sur l’autoroute….je vais fumer une cigarette, puis on va repartir….encore rouler, s’arrêter plusieurs fois, car je le sais, je vais de temps en temps m’énerver après les mômes car je vais entendre : « maman, il prend toute la place »….. » « arrête de me pousser, tu me fais mal » « arrête de me tirer les cheveux, maman, il me tire les cheveux » et tout ça dans les cris….bref, le voyage se terminera dans la région parisienne. On y passera la journée, on dort, et hop, le matin tous frais et dispo pour aller manifester à Paris. On va rejoindre le cortège, on va encore crier, mais pour la bonne cause, pour se faire entendre des touts puissants qui écrasent sans vergogne le peuple que nous sommes….et qui, soit dit en passant, les fait vivre et s’enrichir ! Mes enfants verront ce qu’est une vraie manif, et y a qu’à Paris qu’on peut voir ça. Le soir, nous rentrerons sur la région parisienne, dodo, et départ le lendemain matin pour notre province. Voilà comment se passera le week-end du 1^er mai dans notre famille. Pourtant, je ne suis pas une militante acharnée, je ne suis pas syndiquée, mais j’en ai marre, grave marre des emmerdes, des galères qui me tombent dessus, sans arrêt, marre de mal dormir à me demander de quoi sera fait le lendemain, marre d’en avoir marre. Si j’avais le courage, le temps et la passion, je monterai un syndicat qui s’appellerait « marre ». Je suis sure que plein de gens se retrouveraient dans mes statuts de galérienne, de plein le cul de tout ce qui nous tombe sur la gueule. Alors si le 1^er mai vous n’avez rien à faire, si vous voulez occuper votre journée, vous savez où aller et vous saurez quoi crier, vous saurez quoi hurler !

Je souffre d’une maladie assez répandue en France, d’après mes recherches. Je vais essayer d’énumérer les symptômes et peut être qu’on pourra m’indiquer un remède.

Je m’installe devant la télé allumée, et lorsque j’y vois un petit, tout petit personnage, vêtu de sombre, pieds palmés, haussant sans cesse des épaules, je ressens comme un malaise. Je persiste, et continue de regarder ma télé, mais je coupe le son, pour limiter les dégâts. Ce petit tout mini personnage est brun, son bras est lourd (surement du au poids de sa montre de luxe), ses tics sont permanents et nombreux (bouche crispée, épaules tressautant, …), ses mains se mettent en branle, comme les membres d’un guignol désarticulé, …je résiste, je résiste, …ses yeux clignent sans cesse…là, je n’en peux plus…J’éteins mon téléviseur. Mais il faut que j’aille au bout de ma crise, alors je rallume et je mets le son. Maintenant, j’entends sa voix crispante, son ton hautain, condescendent, ses bafouillements, son mauvais français…mes mains sont moites, mon poil se hérisse…je ne me sens pas bien du tout…mes oreilles bourdonnent, j’ai envie de vomir…Ce mini pas homme ne parle que de lui, fait des promesses qu‘il ne tiendra pas, proclame haut et fort qu‘il est le meilleur, l‘unique, celui qui va rétablir la paix dans le monde, la fin de la misère, des guerres…bref, il nous prend tous pour des cons…Je n’entends que du « je …je …je …je » moi, je n’en peux plus ! quelle maladie est-ce donc ?????

J’ai effectué des recherches sur internet, j’ai consulté mon médecin, je suis allée à l’hôpital, et enfin, on a trouvé ce que j’avais : la sarkophobie ! Merde, j’en ai encore pour un moment à souffrir ! L’unique remède actuel : ne plus regarder ma télé, ni lire les journaux, ni écouter la radio…oui, il est partout !

Et oui, après la naissance, le plus dur reste à faire…

Ca commence par les nuits…ah les nuits avec un bébé, quelle galère ! Les nuits blanches, à bercer son enfant, à fredonner (ça, c’est au début). Puis, ensuite on est fatigué, on a vraiment envie de dormir, donc on chantonne toujours mais du genre : « fais dodo bébé j‘en peux plus, fais dodo ou je vais péter un plomb…papa est au lit, il dort toute la nuit…maman est crevée, elle est toute ruinée… ». Papa se lève aussi parfois, mais comme par hasard, il a le sommeil lourd…très lourd…il voudrait bien se lever la nuit, mais il n’entend rien. Et le pire, c’est quand la maman s’est levée toutes les deux heures, toute la nuit, qu’elle n’en peut plus, qu’elle est vannée. Le matin, le père se lève et dit, d’une voix toute ensommeillée « il a bien dormi bébé cette nuit, j’ai rien entendu, il a du faire une nuit complète ! » Là, la mère a des envies de meurtre, si, si, des envies de meurtre !

Le soir, quand on a enfin réussi à endormir le bébé, quand on commence à souffler, à se dire : je vais me poser là, comme un tas, sur le canapé, et buller, rien faire, juste rester là comme une merde ! Et que le père est tout content car il peut mater son match de foot, finale de la coupe du monde ou de je ne sais quoi, et que la France marque un but, et que le père, tout fou, se met à hurler « ouaisssssssss, buuuuuuuuuuuuttttttttttttt » et que le bébé se réveille……je suis sure qu’à ce moment précis, des divorces, des mésententes durables, des haines tenaces prennent leur source.

Moralité : Homme, si tu veux garder une épouse aimante, la nuit, lorsque ton bébé pleure, fais au moins semblant de vouloir te lever et surtout, surtout, vas voir les match chez un pote !

J'ai trouvé cette vidéo. Si vous voulez retrouver un peu de moral, si vous voulez rire ou sourire, cliquer sur le lien. C'est extra !

http://www.dailymotion.com/video/x5643y_un-bebe-qui-rigole-rigole-rigole_fun