• Ce matin, j'ai décidé d'aller au marché, en voiture. Arrivée sur la place, je m'aperçois qu'il y a un cirque. Les animaux sont attachés sur les pelouses, autour du chapiteau. J'ai donc fait mon petit tour et j'ai vu un dromadaire (il n'avait qu'une bosse, mais il y avait 2 dromadaires, donc 2 bosses...ça fait un chameau ?), un lama, des poules, des singes, des chiens (c'était des chiots teckel, à vendre, 70 euros pièce)...J'ai cherché les éléphants, les lions...je n'en ai pas trouvés. En revanche, il y avait des chevaux, des chèvres...si, si, c'était un cirque, pas une ferme. Donc, je me promène, je regarde et ensuite je pars faire mon marché. J'ai acheté des framboises, des bananes...vous vous en foutez ? ok, je vais directement à la fin de l'histoire.

    Donc une fois mon marché terminé, je remonte en voiture et me voilà repartie chez moi. Arrivée à un stop, il me semble entendre un bruit dans la voiture. Je me dis "voilà que j'entends des voix maintenant !" (pas des voix comme Jeanne d'Arc, non non, plutôt des voix comme...moi en fait, qui entends des bruits). Je ne fais pas trop attention, je repars et les bruits se font plus insistants. Là, plus de doute possible, les bruits viennent du coffre. Je m'arrête donc et j'ouvre mon coffre, doucement, histoire de ne pas voir un serpent me bondir au visage...Et non, ça n'était pas un serpent, c'était un lion !

    Tout beau, tout sourire, il me regarde et me dit "madame, laissez moi s'il vous plait, aidez moi, je me suis évadée du cirque...aidez moi, s'il vous plait !" Tout de suite, j'ai compris qu'il n'y avait aucun danger, que ce lion était sans défense, apeuré et qu'il avait besoin de mon aide...alors n'écoutant que mon courage, je suis allée à la base de loisirs voisine et lui ai rendu sa liberté. J'ai ouvert mon coffre et lui ai dit "vas lion, roi de la jungle, tu peux courir maintenant, retrouver ta savane (en l'occurence la base de loisirs, mais à Tournefeuille, il n'y a pas vraiment de savane)...là, à droite, il y a un lac où tu pourras venir te désaltérer après tes courses folles. Là, à gauche, il y a un terrain de foot où tu pourras venir te dégourdir les jambes...mais si tu préfères faire un tennis, tu peux car ils sont là bas, plus loin...Vas lion, vis ta vie, sois heureux, adieu !" Je l'ai regardé partir, sautant de monticules en monticules (à moins que ça ne soit de bennes à ordures à bennes à ordures)... il était heureux, libre !

     

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  • Il y a quelque temps de cela, je me suis aperçue que les arbres sur lesquels je racontais parfois des histoires avaient été coupés, sans autre formalité. Je me suis demandée quelle en avait été la raison et parce que je n'en sais rien, je me suis inventée une histoire.

    Un soir, l'arbre rouge s'aperçoit que des personnes dorment sous ses branches et parce qu'il pense qu'elles vont avoir froid, il resserrent ses branches, leur offrant ainsi un peu plus de chaleur. Chuchotant, pour ne pas les réveiller, il appelle son ami Cop, un sapin qui se trouve à 2 ou 3 mètres de lui. "Cop, Cop, regarde ! Tu vois, là, sous mes branches, les deux petites qui dorment ? Tu crois qu'elles sont bien là ?" Cop, qui a le sommeil léger, lui répond "oui, oui, ne bouge plus, elles ont l'air bien. En plus, regarde, elles se sont bien calées sur le matelas d'épines qui est à tes pieds. Oui, je pense qu'elles sont vraiment bien..mais ne bouge pas, tu vas les réveiller." Alors, suivant le conseil de Cop, Pin ne bouge plus. Au matin, après une nuit de veille, Pin voit se réveiller les deux jeunes femmes. Elles s'étirent, se regardent, et la plus âgée dit à la plus petite "on a bien dormi ici. Ce soir, on reviendra encore. Tu as vu comme il a fait froid cette nuit, tout est gelé et pourtant, j'ai eu bien chaud moi. Et toi, tu as eu froid ?" La plus jeune des gamines répond "non non, soeurette, j'ai été bien, j'ai même eu chaud..oui, oui, on reviendra, on a vraiment passé une bonne nuit. Bon, allez, maintenant il faut qu'on aille chercher à manger." Et en regardant le sapin, la petite dit "merci Sapin. Grâce à toi, nous avons trouvé un abri, une chaleur. A partir de maintenant, tu seras notre toît. Allez, on file, et à ce soir Sapin, merci !" Et les deux gamines de s'éclipser. Pin est quelque peu ému par tant de misère et ne peut s'empêcher d'en discuter avec Cop "Dis, tu as vu, elle m'a dit merci..Dis, tu as entendu..elles n'ont pas d'abri. Elles vivent dehors. Si c'est pas malheureux ces humains qui ne s'occupent pas de la misère des autres. Dis, elles font peine quand même hein !" Et Cop d'affirmer "oui, oui, elles font peine ma foi ! Mais qu'est ce que nous y pouvons hein ?"  Et nuits après nuits, les deux petites de revenir dormir sous l'abri de Pin, sans se douter qu'avant leur arrivée, il nettoie le tapis d'épines à ses pieds, en fait un bon matelas douillet et qui préserve de l'humidité du sol. Lorsque les petites s'endorment, chaque nuit Pin resserrent ses branches, les protégeant ainsi du gel, du vent glacial, de la pluie et même de la neige. Elles sont à l'abri, protégées de tout...mais que la nuit ! Chaque jour, à l'aube, les petites repartent dans le froid, et chaque jour Pin et Cop ont de la peine. Et un jour, Cop a une idée "Dis Pin, t'as vu, on est vieux tous les 2. Bientôt, tu sais que les gars de la ville viendront nous découper, nous balancer on ne sait où. Dis, tu sais que notre heure est bientôt arrivée. Alors, si nous nous offrions à ces petites, et qu'avec tout ce que nous sommes, elles puissent se faire construire une cabane et ainsi se trouver à l'abri nuit mais aussi jour..Dis, tu en dis quoi Pin ?" Et Pin de s'enthousiasmer pour cette idée..et Cop de sourire !

    Ne me demandez pas comment les petites ont su que les arbres s'offraient à elles, ni comment la cabane a été construite, ni ce qu'elles sont devenues. Je ne sais rien de tout ça. En revanche, je sais qu'un jour les deux arbres ont été coupés, sciés à la base et qu'ils ont été emportés par je ne sais qui, sans un bruit..juste le temps du bruit d'une scie !

     


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  • Vous vous êtes surement déjà demandé ce qu’étaient les étoiles filantes. Alors vous avez cherché et trouvé une réponse scientifique. Moi, je me suis inventée une histoire magique, parce que je veux croire qu’il y a de la magie dans ce monde.

    Il y a longtemps, les dieux régnaient sur les cieux et étaient maîtres de tous les mondes. Dieu Ciellou devait surveiller que le soleil se lève chaque jour, que la lune ne s‘attarde pas. Il avait pour aide un jeune apprenti, Toudou, qui devait s’assurer chaque jour de la propreté du ciel. Si la lune venait à se salir en allant plonger dans la boue, Toudou devait sans perdre de temps la nettoyer. Si le soleil perdait de son éclat, Toudou devait immédiatement le brosser pour le faire briller.
    Mais Toudou était un grand étourdi. Parfois, sans que personne ne s’en aperçoive, il frottait si mal la lune qu’elle se crevassait. Le soleil, à force d’être trop lustré, perdait de temps en temps un rayon et Toudou se dépêchait de le raccommoder.
    Un jour Dieu Ciellou fit le tour des cieux. Quelle ne fut sa surprise de constater que le soleil était tout raccommodé, que certains de ses rayons étaient assez endommagés. Il convoqua de suite le coupable et lui tint ce discours « Toudou je constate que tu n’es pas à la hauteur de la tâche qui t’a été confiée. Tu es bien trop étourdi. Alors, j’ai pris une décision : à partir d’aujourd’hui, tu n’auras plus à veiller sur le soleil et la lune, ils sont bien trop importants pour cet univers et les dommages que tu pourrais causer détruiraient plus d’une planète. Voilà pourquoi à partir de maintenant, tu ne t'occuperas plus que des étoiles. Je veux que chaque jour, chaque nuit, tu les fasses briller. Tu dois veiller à ce qu’elles restent éblouissantes, et ce jusqu’à la fin des temps. Va maintenant ! » Depuis ce jour, Toudou l’étourdi s’occupe des étoiles. Il s’assoit dans le ciel, décroche un paquet d’étoiles, les pose sur ses genoux et les frotte, les astique, les lustre, les fait briller. Mais parce qu’il est resté étourdi, de temps en temps, il en laisse tomber une…oh il ne le fait pas exprès, mais un faux mouvement et voilà une étoile qui lui échappe des mains et qui tombe, tombe, filant dans le ciel


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  • Un matin que je repassais devant le saule pleureur, je me suis posée la question de savoir pourquoi, tous les jours, il pleurait ainsi.

    Un homme qui passait pas loin m’a vue regarder l’arbre et sans détour m’a demandée «pourquoi le regardez vous ainsi ?» Je n’ai pu que répondre «j’aimerais savoir pourquoi un si bel arbre ne peut s’empêcher de verser autant de larmes.» L’homme a bien voulu me renseigner «Cet arbre, je l’ai toujours vu ici. Il a grandi, poussé ici. Il vivait heureux, entouré, respecté. Les enfants adoraient jouer et se cacher sous lui. Il en a entendu des serments d’amour cet arbre là, croyez moi ! Oh oui, qu’il était donc heureux cet arbre. Puis en 2007, un petit homme a déclaré à la France entière que celui qui travaillerait plus, gagnerait plus. Donc forcément, tout le monde est parti du principe qu’en travaillant plus, on gagnerait plus d’amour, plus de respect, plus de liberté, plus de tout quoi. Lui, le saule n’a pas trouvé le moyen de travailler plus car je crois qu'il donnait déjà le maximum. Par malchance pour lui, un bouleau est venu s’installer près de lui. Beaucoup de gens ont donc tourner le dos au saule pour s’occuper et admirer le bouleau. Pensez-donc, un bouleau ! Ca ne peut que travailler plus hein, vous êtes d’accord avec moi ? Depuis, le saule s’est vu délaisser, s’est vu abandonner et ne peut que pleurer. Voilà ma petite dame, vous savez tout maintenant !»

    La morale de cette histoire ? A chacun de trouver la sienne !


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  • image arbre

    Ce matin, je regarde dans un des arbres du jardin, et je reconnais le ballon qui s'y trouve perché. Je m'approche de lui et l'interpelle "descends tout de suite de là ! Tu n'as pas respecté tes engagements, alors maintenant, tu descends !"

    Le ballon, qui ne peut plus se cacher par manque de feuilles, tout timide et confus me répond "mais j'ai fait ce que j'ai pu..je te jure que j'ai essayé..Mais je n'y suis pas arrivé ! Laisse moi encore ici, je te promets que je respecterai ma parole, je te jure que j'y arriverai !"

    Moi, bien sur, je n'y crois pas. Alors, je lui rappelle son serment, décidée à ne pas céder "Il y a exactement 2 ans, tu m'avais déjà promis que si je te mettais ici, dans cet arbre, tu serais mon guetteur de mauvaises nouvelles. A l'époque, j'ai cru en toi. Que je suis bête ! Je t'ai donc installé, bien calé au creux des plus belles branches. Tu as eu tout ce que tu voulais. Et moi, qu'est ce que j'ai eu en échange hein ? Rien ! Alors, c'est terminé de te la couler douce, tu descends !"

    Le ballon, bien décidé à se défendre, tente de m'expliquer "mais, je regardais, je guettais, j'ai vraiment fait de mon mieux. Les mauvaises nouvelles profitaient de ce que j'avais le dos tourné pour se glisser devant ta porte. Je suis vraiment désolé, mais je te jure que ça va changer !"

    N'étant pas insensible, j'ai décidé de lui laisser une chance, une dernière chance "Bon d'accord, je veux bien te laisser ici encore une année. Mais, je te préviens, que je ne te vois pas skier sur les branches de l'arbre cet hiver. Que je ne te surprenne pas à te faire bronzer les coutures cet été, parce que ma patience est à bout ! Tu es guetteur de mauvaises nouvelles, c'est toi qui en a décidé ainsi ! Alors fais ton boulot, ou je te jure que je te descendrai et tu en crèveras !"

     


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