Les journaux nous bassinent avec des faits divers tels que la fusillade aux USA. Et en France, il ne se passe donc rien ? Si, mais là encore on nous parle de braquage, de meurtres..il n'y a donc que les faits divers pour faire la une, les grands titres ? Dans Libération du 6 novembre, un article intéressant, mais la presse télé n'en parle pas !

Besson accueilli sous les huées à Sciences Po

REPORTAGE (Libération.fr)

Le ministre de l'Immigration participait jeudi à une conférence sur la promotion de la diversité. 150 étudiants, opposés au débat sur l'identité nationale, lui avaient réservé un comité d'accueil...

Eric Besson a le sens de l'humour. Hué par les étudiants de Sciences Po Paris, jeudi soir, lors d'une conférence sur la promotion de la diversité dans les entreprises, il a déclaré une fois reparti par la porte de derrière : «C'était sympa. Ça m'a permis de chanter la Marseillaise en arrivant ce qui ne m'était jamais arrivé dans cet amphi lorsque j'y étais étudiant.»

Attendu à 16 h30, le ministre est arrivé avec deux heures de retard. Pour l'accueillir, 150 étudiants irrités par le débat sur l'identité nationale et soucieux de le faire savoir. Et une banderole «Identité cassoulet».

«Rien que les termes du débat m'énervent. Pourquoi ne pas parler de citoyenneté ? Qu'est ce que ça veut dire “Identité nationale”», lance une étudiante, en équilibre sur une marche d'escalier. «Le débat est complètement faussé, on mélange tout, immigration et identité», enchaîne une autre, les cheveux en bataille.

«Ils ont verrouillé les entrées»

Dans les couloirs, ce jeudi soir, 150 élèves protestent à coups de «Besson Démission» ou de «Régulariser les sans-papiers.» On entend aussi, toutes les 2-3 minutes, «Travail, famille, patrie, c'est pas ça notre identité.»

«C'est ça qu'il appelle le débat ?», peste Andréa, 20 ans, la voix fatiguée d'avoir crié. Comme la plupart des élèves, elle vient de se faire refouler à l'entrée de l'amphi où se déroule la conférence. «C'est difficile d'avoir un débat quand on ne laisse pas les gens s'exprimer !», râle t-elle. «Ils ont verrouillé les entrées et on n'a même pas vu Eric Besson arriver. Il est passé par une porte de derrière, c'est courageux».

Plus malin, Mohamed, 18 ans, a réussi à se faufiler. Il raconte: «Quand  Besson est rentré dans l'amphi, on a chanté la Marseillaise et on a déployé une banderole “Besson Expulsion”. Avant que le ministre prenne la parole, Jean-Paul Huchon (président socialiste du conseil régional d'Ile-de-France, ndlr) a fait une petite diatribe contre le débat sur l'identité nationale. Besson lui a répondu super sèchement : “Jean-Paul, on fait un face-à-face quand tu veux et où tu veux”. C'était hyper violent. A part ça, il n'a pratiquement rien dit...»

Voilà, on nous ressort le thème "identité nationale" mais sous forme de débat. Donc, on peut aller sur le site et y écrire ce qu'on pense de l'identité nationale....sauf que si on est un peu contre le pouvoir, si on écrit pas ce qui est attendu de nous, on est censuré. Donc, c'est un débat sans débat. Bref, comme d'hab, on enregistre ce qu'on veut qu'on pense et on ferme notre gueule, et tout va mieux !

Pour moi, l'identité nationale, c'est un peu la poubelle nationale. On se sert de ce thème pour cacher les vrais problèmes. Mais les français sont cons, et hop, ils foncent sur le faux problème, s'activent à discuter de ce qui est français, pas français, en oublie de manger, de payer le loyer, de râler ! Ah les thèmes chers à notre foutu président de la république : les employés du service privé contre ceux du public - la sécurité - l'identité nationale - les faits divers....et j'en passe.

Pour moi, être français, c'est me rappeler que la France était une terre d'asile, qu'on y a écrit dans le sang les droits de l'homme. La France est un pays qui devrait accueuillir, protéger, ceux qui y vivent et ceux qui pourraient y vivre. Mais la France est un pays où l'argent domine ! Je sais que vivre en France est une chance que beaucoup de gens n'ont pas eu. Mais beaucoup de français l'oublient ! Bref, je ne suis pas contente du sens qu'on voudrait donner au thème "identité nationale". C'est devenu : on renvoie des étrangers dans des pays en guerre - on juge un politique (Pasqua), il écope d'un an ferme et le soir même on le voit à la tv, en costard super friqué, à discuter, menacer...il devrait être en taule, comme le commun des mortels - on dépense un pognon fou à chaque fois que notre petit président se déplace - la misère augmente et tout le monde s'en fout - chaque hiver, les SDF campent et les bons français passent devant en se disant "ça fait crade !" - ....et tellement d'autres inégalités, tellement d'injustice....mais l'identité nationale est là, bien là : les français s'en foutent, chacun pour soi et le reste on s'en tape !

Je vais clore, du moins sur mon blogg, la révolte que je ressens avec le retour forcé des Afghans. Ce matin, j'entends qu'un sondage du parisien annonce que 44 % des français n'approuvent pas le renvoi des Afghans. Déjà, je me dis "ben les français ne sont pas trop nombreux à être contre cette injustice". Ensuite, je lis qu'1 français sur 5 ne se prononce pas. Ca veut dire qu'1 français sur 5 a répondu "euh je ne sais pas, j'ai pas d'opinion !". Alors, est-ce que ça veut dire qu'ils s'en foutent, ne se sentent pas concernés ou alors qu'ils n'ont pas encore décidé s'ils étaient pour ou contre ce renvoi ? Mais je me suis dit "ben c'est grave. Ces français sont sans opinion. Ca ne les touche peut être pas ! Ou alors, ils sont tellement préoccupés de savoir ce qu'ils vont manger ce soir qu'ils n'ont pas le temps de penser au reste ?". Je me suis aussi posée cette question : dans ces français qui n'ont pas d'opinion, combien sont de souche, de vraie souche, française ? Combien ont au moins 1 étranger ou ex étranger dans leur famille ? Combien ne seraient pas en France si une telle politique avait été appliquée il y a des siècles ? Combien seraient dans un pays affamé ou en guerre si il y a très longtemps on avait viré les étrangers de France ? Nous sommes 66 millions en France. Un sondage, ou plutôt une enquête, une analyse devrait être effectuée pour savoir combien la France compterait de personnes si l'on devait exclure de ce comptage tous les français ayant eu parmi ses ancètres un étranger au pays ! Déjà, moi, mes parents, mes grands parents, mes enfans, mes petits enfants ne serions pas comptabilisés ! Ca fait du monde en moins déjà !

Trois Afghans expulsés par avion vers Kaboul

L'avion, en provenance de Londres, a fait escale à Roissy pour embarquer les trois personnes, confirme ce mercredi matin le ministre Eric Besson (titre Libération).

Ils étaient attendus dans le Nord, alors l'avion a atterri à Roissy. Et oui, on change de destination, on évite les manifestants, on charge les expulsables en vitesse, et hop, destination pays en guerre. Après, démerdez vous Afghans, ça n'est plus le problème de la France. Et oui, chacun sa merde devrait dire le ministre besson.

Voilà une photo du journal Libération (Un migrant afghan près de la mairie de Calais, le 23 septembre. (Pascal Rossignol / Reuters).

Il n'est pas mort, non...mais pendant combien de temps restera-t-il en vie ?