• Cet été, j'étais à Bordeaux chez des amis. La fille de mes amis (Sarah, 30 ans) m'explique qu'elle est bientôt en vacances pour 3 semaines et qu'elle ne sait pas ce qu'elle va faire...elle n'a rien de prévu.

    Elle me dit aussi qu'elle aimerait bien aller en Algérie, à Alger, dans ce pays où se trouvent ses origines et qu'elle n'a jamais vu, elle aimerait voir la famille, les amis qu'elle ne connait pas mais dont elle entend parler depuis sa naissance.

    Je lui réponds "pourquoi tu n'y vas pas avec ta mère. (la mère Danielle, étant là, je m'adresse à elle) Pourquoi tu n'y vas pas ? Tu n'as pas envie ?"

    Danielle me répond "oh si, mais financièrement, c'est pas trop le moment, puis qui va s'occuper d'Eric (son mari), puis..." effectivement, elle me sort plein de raisons qui font qu'elle pense ne pas pouvoir y aller. Eric (le mari) rétorque "Je peux m'occuper de moi tout seul, ne t'inquiète pas. Puis pour l'argent, on peut se débrouiller." Voilà, la conversation a démarré. Je n'arrête pas d'avancer les arguments qui pourraient pousser Danielle à partir en Algérie, avec sa fille Sarah. "Danielle, ça fait combien de temps que tu rêves de retourner là-bas, voir tes amis d'enfance, ton quartier. Puis ça te ferait du bien. Puis l'argent, tu sais, ça part, ça vient, ça repart surtout. Puis..." Bref, j'ai insisté, démontré, argumenté et finalement Danielle ne dit plus non...elle va réfléchir.

    Le lendemain, elle paraît moins catégorique, hésitante. Je lui explique qu'elle peut avoir un passeport en moins d'une semaine si elle explique qu'il y a urgence. Puis le visa, ça s'obtient facilement...et finalement, Danielle se décide. Elle ira en Algérie, avec sa fille Sarah et même qu'elle emmènera son autre fille Maëva (20 ans). Elles ont 3 semaines pour s'occuper des papiers, des billets...mais la décision étant prise, rien ne pourra les arrêter (c'est l'impression que j'ai).

    Finalement, ce matin, elles sont, en ce moment même, à l'aéroport. Elles vont embarquer, partir vers ce pays magique qu'est l'Algérie. Sarah et Maëva vont découvrir, voir des paysages, de la famille...Danielle a quitté l'Algérie voilà 50 ans (elle a 65 ans). Elle va revoir le quartier de son enfance, retrouver la famille qu'elle a souvent au téléphone mais qu'elle n'a jamais revue. Elle a réussi à joindre une amie d'enfance qui vit toujours à Alger et dont elle n'avait plus de nouvelle depuis qu'elle en est partie...elle retourne là-bas, dans son pays de coeur, dans son pays de naissance, son pays d'enfance.

    Ce matin, elles sont arrivées à l'aéroport, avec leurs sacs plein d'endives, de chocolat, de bonbons, de produits de beauté...elles sont arrivées, ont présenté leurs papiers, leurs billets. Pas de problème mesdames, venez par ici. C'est le moment du passage de la sécurité. Danielle passe...pas de problème. Au tour de Sarah...pas de soucis. Allez Maëva, à toi...et là le portique se met à sonner. "Videz vos poches mademoiselle, enlevez chaussures, ceinture, tout ce qui est en métal et repassez sous le portique." Maëva s'exécute, un peu tendue (tout le monde la regarde...et là, bien qu'elle est sure de ne rien transporter d'illégal, elle ne peut pas s'empêcher d'avoir une boule au ventre). Elle repasse sous le portique et ça sonne encore. "Venez ici mademoiselle, on va vous fouiller, vous palper." et les agents de s'exécuter. Maëva est fouillée, mais non, elle n'a rien. "Repassez sous le portique !" Elle repasse et ça sonne toujours. Une agent de la sécurité s'exclame "et vos cheveux, ce sont des extensions ?" Maëva répond, d'une petite voix "oui"...l'agent de sécurité regarde ses collégues et leur dit "c'est dans les cheveux. Il doit y avoir des barettes pour tenir les extensions." Voilà Maëva entourée de 2 ou 3 agents qui se mettent à lui fouiller, palper la tête, dans tous les sens...Sait-on jamais...un couteau, une lame planqué dans les cheveux...Au bout d'un moment "c'est bon Mademoiselle, vous pouvez passer !"...Plus tard, Danielle, Sarah et Maëva éclatent de rire...un fou rire nerveux, celui qui détend après un gros moment de tension...Le rire communicatif, le rire de plaisir aussi...Le rire de "ça y est, on y est...Notre aventure a commencé !"


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  • Aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'une pensée, d'une unité, d'une envie de liberté,...aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'un discours.

    Voilà 50 ans, sur les marches du Lincoln Memorial, à Washington, le 28 août 1963, devant 250 000 personnes, Martin Luther King faisait LE discours "I have a dream".

    5 ans plus tard (le 4 avril 1968), Martin Luther King est assassiné à Memphis. Mais ses idées, sa lutte, sa manière de penser, sa philosophie ne sont pas mortes avec lui.

    Aujourd'hui, Barack Obama, président NOIR des Etats-Unis, fera un discours...


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    La vie de Mahomet, tome 2, est enfin sorti !

    Pour ceux qui voudraient acheter les 2 numéros, vous pouvez même faire des économies en achetant le lot pour 10 euros au lieu de 7 euros l'un.

    Drôle, bien fait...et il faut tout de même signaler : Zineb avertit le lecteur de "la Vie de Mahomet" 

    "Chaque phrase mise dans la bouche de Muhammad est annotée et renvoie à des références bibliographiques dont les plus rigoureux oulémas de l'islam ne contesteront pas l'authenticité."

    Finalement, on s'instruit en s'amusant !


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    Pour une fois qu'un fait divers se termine bien, ça mérite de se raconter

    En Chine, une petite de 2 ans est toute seule chez elle. Elle monte sur la fenêtre, s'y assoit et se met à pleurer car elle ne sait pas comment redescendre.

    Des coursiers, en bas, la voient et lui expliquent, en criant, en faisant des gestes, comment rentrer dans l'appartement. Ils ont peur pour elle, sentent qu'elle va tomber.

    Et bien sur, ça ne loupe, la gamine tombe de la fenêtre...du 5ème étage. Les hommes en bas ont anticipé et se sont regroupés. Ils sont en cercle et réussissent à attraper la petite...qui s'en sort avec un gnon à l'oeil et l'un des hommes s'est fait mal au bras...miracle ?

    Non, le bon sens de ces hommes a sauvé la petite. En revanche la connerie des parents a failli la tuer

     


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    Je viens d'acheter le n° 42 de Reporters Sans Frontières (RSF), regroupant 100 photos de Paolo Pellegrin, pour la liberté de la presse.

    Les photo sont magnifiques, émouvantes, grandioses...les USA, les gangs, les armes, les clandestins, la misère...un autre regard sur le pays où tout est possible, tout est rêve

    Il y a aussi un édito, écrit par Christophe Deloire, qui conclut par :

    "Grâce à ces résistants qui refusent d'avoir les yeux grands fermés, grâce à ces passionnés de la liberté de l'information que Reporters sans Frontières défend, notre monde est plus ouvert, plus profond, plus grand. Loués soient nos héros."

    Dans ce n° 42, il y a aussi un hommage à Olivier Voisin (1974 - 2013), écrit par Alfred de Montesquiou. En voici quelques extraits :

    "C'est une tranchée creusée dans la boue qui longe la "route de la mort", principale artère reliant les villes de Homs et Hama à Idlib, au nord de la Syrie....." "...on dirait les tranchées de la guerre de 14-18" affirme le réalisateur Grégoire Deniau qui s'est retrouvé là, le 20 février dernier. Les rebelles lui tendent alors un appareil photo couvert de sang et quelques affaires. Ce sont les objets personnels du photographe de guerre Olivier Voisin, qui vient d'être fauché par un obus. Olivier mourra quatre jours plus tard des suites de son hémorragie cérébrale. Il aurait dû fêter ses 39 ans le 1er mars 2013.

    L'hommage se termine par :

    "Il est parti rejoindre, pour de bon, les 70 000 autres victimes qu'a déjà faites la guerre civile"...


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