Pour le printemps de Septembre de Toulouse, une oeuvre de Mounir Fatmi a été retirée de la programmation culturelle.

Des versets du Coran sont projetés sur le Pont Neuf de Toulouse. C'est un spectacle lumineux, une projection grandiose...un soir, l'oeuvre est mal diffusée et les passants du Pont Neuf se retrouvent à marcher, à fouler de leurs pieds impurs (sic !) les versets du Coran.

De suite, une polémique éclate, les esprits s'échauffent, une gifle est donnée, la police intervient...mais la colère enfle !

Le lendemain, grande réunion en mairie : que fait-on ? on garde ? On ne garde pas ?

Mounir Fatmi, devant tant de polémiques, d'incompréhension, décide de tout annuler et s'en repart avec son oeuvre sous le bras. Il ne comprend pas...il ne s'attendait pas à de telles réactions, à une telle incompréhension.

Une poignée de connards, d'extrémistes crie au scandale et un spectacle est annulé.

A force à plier devant ceux qui hurlent, qui menacent, qui gesticulent...à force de toujours avoir la trouille devant les abrutis c'est eux qu'on laisse gagner.

L'Islam, les musulmans, ça n'est pas la poignée de connards qui gueulent pour un oui, pour un non. L'Islam, les musulmans, c'est cette majorité de personnes qu'on ne voit pas, qu'on n'entend pas et qui comme tout un chacun travaille, dort, mange...et se fout royalement de toutes les conneries qu'on entend chaque jour à la télé, à la radio...

Comme dit si bien Charlie Hebdo "Ce n'est pas l'Islam qui fait peur, c'est la peur que l'Islam suscite"